25 avril 2020
Pour l’Organisation internationale du Travail (OIT), la crise du COVID-19 est une sonnette d’alarme pour renforcer les systèmes de protection sociale.
«La pandémie a révélé de graves lacunes dans les systèmes de protection sociale à travers le monde, en particulier pour certaines catégories de travailleurs, comme les travailleurs à temps partiel, les travailleurs temporaires et les travailleurs indépendants, surtout présents dans l’économie informelle», estime la Directrice du département de la protection sociale de l’OIT, Shahra Razavi dans un communiqué.
Selon ses analyses de l’OIT estime que les pays qui disposent de systèmes de santé et de protection sociale efficaces, assurant une couverture universelle, sont mieux armés pour protéger leurs populations des menaces que fait peser le COVID-19 sur leurs moyens d’existence. Par ailleurs, les pays qui n’ont pas de système de santé et de protection sociale solide doivent élaborer des politiques ad hoc et réaliser des interventions ponctuelles qui risquent de déboucher sur une réponse limitée et tardive.
Pour Shahra Razavi, « la protection sociale doit être considérée comme un investissement et non comme un coût supplémentaire. Elle joue un rôle vital d’amortisseur social et de stabilisateur économique.»
En plus de la perte tragique de vies humaines, la pandémie risque d’accroître la pauvreté et les inégalités, avec des conséquences particulièrement préjudiciables pour les personnes âgées, les personnes atteintes de handicap ou de maladies chroniques, les travailleurs migrants et les personnes déplacées de force, indique le rapport «Social protection responses to the COVID-19 crisis: Country responses and policy considerations » (Mesures de protection sociale en réponse à la crise du COVID-19: réponses nationales et considérations politiques).