Pour ce troisième épisode consacré au télétravail j’ai interrogé des représentants du personnel.
Acteurs clés de la prévention des risques physiques et psychosociaux, les représentants du personnel ont été sur-mobilisés depuis le début de cette crise. Veiller au respect des protocoles sanitaires, alerter la direction sur les conditions de mise en place du télétravail, être à l’écoute des salariés pour faire remonter les difficultés individuelles et organisationnelles, conseiller les salariés sur leurs droits, être à l’affut de toutes les décisions prises pouvant avoir des conséquences sur les conditions de travail et la santé des salariés … autant de missions qui incombent aux élus représentants des salariés.
Ces missions de prévention sont d’autant plus difficiles à tenir depuis les ordonnances Macron de l’automne 2017 puisque que celles-ci ont tout simplement décidé de supprimer l’instance consacrée aux conditions de travail et à la santé des salariés : les CHSCT, les Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Cette décision a eu pour effet de créer le CSE le comité sociale et économique qui regroupe les prérogatives des CHSCT et des CE pour les questions économiques. Moins d’instances, c’est moins d’élus ! Les représentants du personnel sont alors moins nombreux pour jouer leur rôle d’alerte en termes de santé.
Quelle que soit la couleur syndicale, cette crise a rendu difficile le rôle de proximité des représentants du personnel aurpès des salariés en télétravail, toutefois les élus ont été en 1ère ligne, le tout à distance, pour veiller aux conditions de travail.
Pour bien saisir le rôle et l’utilité des représentants du personnel dans cette période de télétravail massif et imposé, j’ai rencontré Chantal, élue CGT à Pole emploi. Avec elle, nous saisirons la difficulté du rôle d’élu dans un secteur de mission de service public : accueillir les demandeurs d’emploi, tout en étant vigilant à la santé des salariés et des usagers. Nous prendrons alors la mesure de l’investissement des élus et de la difficulté de se faire entendre auprès d’une direction. Enfin, j’ai interrogé Mathilde, élue CFE CGC dans une association d’environ 100 salariés. Avec ses collègues élus, ils étaient déjà mobilisés sur des problématiques de risques psychosociaux avant la crise. Elle reviendra sur cette année difficile et nous verrons avec elle, comment le télétravail a pu être une échappatoire et qu’il est alors incontournable d’analyser les organisations de travail et de réfléchir aux espaces avant même de penser à un accord télétravail. »
ÉCOUTER LE 2e ÉPISODE : Pour ce second épisode consacré au télétravail j’ai interrogé des médecins du travail.
ÉCOUTER LE 1er ÉPISODE : Pour ce premier épisode consacré au télétravail j’ai interrogé des inspecteurs du travail.
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