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Covid-19. 55 millions de travailleurs domestiques en danger

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Image ProSymbols/Noun Project.

17 juin 2020.

Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), près des trois-quarts des travailleuses et des travailleurs domestiques dans le monde – soit 55 millions de personnes – courent un risque significatif de perdre leurs emplois et leurs revenus en raison des mesures de confinement et du manque de couverture concrète en matière de sécurité sociale.

37 millions de ces personnes de ces personnes sont des femmes.

«La crise du COVID-19  a mis en évidence la vulnérabilité spécifique des travailleuses et des travailleurs domestiques dans le secteur informel. Elle souligne le besoin urgent de s’assurer qu’ils sont couverts en matière de droits au travail et de protection sociale», explique Claire Hobden, spécialiste des travailleurs vulnérables à l’OIT. «De manière disproportionnée, ce phénomène concerne les femmes qui composent la vaste majorité des travailleurs domestiques dans le monde.»

La pandémie a aggravé les conditions préexistantes. Seulement 10% des travailleurs domestiques ont accès à la sécurité sociale, ce qui signifie pour ceux qui en sont exclus l’absence de congés maladie, d’un accès garanti aux soins de santé, de prestations en cas d’accident du travail ou d’indemnités journalières. De nombreux travailleurs domestiques ne gagnent que 25% du salaire moyen, ce qui les laisse sans argent disponible en cas d’urgence financière.

Dans certaines régions, les travailleurs domestiques sont majoritairement des migrantes et des migrants qui comptent sur leurs salaires pour faire vivre leurs familles dans leurs pays d’origine. Le non-paiement des salaires et la fermeture des services de transferts de fonds font courir le risque de la pauvreté et de la faim aux familles des travailleurs domestiques migrants.

Les travailleurs domestiques qui vivent chez leurs employeurs ont continué à travailler, en étant confinés avec eux. Cependant, des informations font apparaître que leur temps de travail a augmenté en raison de la fermeture des écoles et d’un accroissement des besoins en nettoyage.

Dans d’autres cas, les employeurs ont cessé de rémunérer les travailleurs domestiques vivant chez eux en raison de leurs propres difficultés financières ou encore parce qu’ils estiment que les travailleurs domestiques n’ont pas besoin de toucher leurs salaires puisqu’ils ne peuvent pas sortir de chez eux.

Dans certains pays où les travailleurs domestiques migrants sont dans l’obligation de vivre chez leur employeur, on a enregistré des cas de personnes jetées à la rue après avoir été renvoyées par leur employeur par peur d’attraper le virus. Elles deviennent alors vulnérables à la traite des êtres humains.

L’OIT travaille aux côtés des organisations de travailleuses et de travailleurs domestiques, ainsi qu’avec les organisations d’employeurs, pour s’assurer des conditions en matière de santé et de moyens de subsistance des travailleurs domestiques. Des missions d’évaluation sont en cours pour mesurer le niveau et la nature des dangers auxquels ils doivent faire face afin que les gouvernements puissent prendre des mesures qui garantissent au moins une couverture de base en matière de sécurité sociale comprenant l’accès aux services de soins essentiels ainsi qu’à un minimum de garantie de ressources.

Lire aussi : Le COVID-19 nous démontre pourquoi les travailleurs domestiques ont besoin des mêmes droits et protections que les autres

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