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Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail

Environ 2,9 millions de travailleurs meurent chaque année à cause d’accidents du travail et de maladies professionnelles et au moins 402 millions de personnes souffrent d’accidents du travail non mortels.

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La Journée mondiale annuelle pour la sécurité et la santé au travail, qui a lieu le 28 avril, vise à promouvoir la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles dans le monde entier.

S’appuyant sur l’examen de 41 facteurs de risque spécifiques et de leurs conséquences sanitaires, les estimations conjointes de l’OMS et de l’OIT indiquent que les maladies professionnelles étaient à l’origine de 81% des décès liés au travail, tandis que les accidents du travail représentent les 19% restants des décès liés au travail. Le facteur de risque professionnel responsable du plus grand nombre de décès était l’exposition à de longues heures de travail (745 000 décès), devant l’exposition aux particules, gaz et fumées (450 000 décès).

Outre les immenses souffrances qu’ils causent aux victimes et à leur famille, ces accidents et maladies sont à l’origine d’importantes pertes économiques pour les entreprises et les économies dans leur ensemble, mesurables en termes de coûts des soins de santé, de coût des indemnisations, de pertes de production, de capacité de travail réduite et de moindre participation de la main-d’œuvre. Par ailleurs, les accidents du travail et les maladies professionnelles engendreraient un recul annuel de 5,4% du produit intérieur brut mondial.

Des coûts moins tangibles concourent à alourdir l’impact économique, notamment le présentéisme (travail moins efficace), les pertes de productivité associées à une incapacité permanente et les coûts de rotation du personnel (perte de personnel qualifié).

Lire aussi : Morts au travail : un scandale français

Plus de 300 millions de travailleurs consultés dans 142 pays ont déclaré qu’ils estimaient ne pas pouvoir signaler les problèmes de sécurité à leurs employeurs sans risquer d’être pénalisés. Cette absence de signalisation peut entraîner des blessures graves évitables dues à la peur.

Inversement, les lieux de travail où l’engagement des travailleurs est plus élevé déclarent 64% d’incidents touchant à la sécurité en moins et 58% d’hospitalisations en moins. Accorder une priorité adaptée à la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles et investir de façon adéquate dans la sécurité et la santé au travail contribuera à des économies durables, permettant ainsi de disposer d’une main-d’œuvre en bonne santé et de soutenir les entreprises productives.

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