Dans le cadre de la valorisation d’une recherche financée par la DARES (ministère du Travail) portant sur les livreurs de plateformes numériques de travail (type Deliveroo, Uber Eats, Frichti, etc.), une équipe de chercheurs de l’Institut de psychodynamique du travail, en coopération avec plusieurs établissements de l’Enseignement supérieur et de la Recherche français, a organisé un colloque les 5 et 6 novembre derniers. Parrainé par Fabien Gay et Pascal Savoldelli, sénateurs PCF, ce colloque s’est déroulé au Palais du Luxembourg.
En octobre 2019, un projet de recherche porté par Isabelle Gernet, Stéphane Le Lay et Fabien Lemozy, sous la direction scientifique de Christophe Dejours, a été financé par la DARES, visant à développer les connaissances relatives aux interactions entre santé mentale, organisation du travail et nouvelles formes de d’emploi et de mises au travail. Dans ce cadre, une partie de la recherche s’est consacrée à l’investigation du rapport subjectif au travail et des questions relatives à la santé mentale du point de vue des travailleurs des plateformes numériques de travail, plus communément connus sous le nom de « travailleurs ubérisés ». Ont été réunis, en vue d’un colloque, des chercheurs de toutes disciplines et des acteurs de terrain, afin de mettre en discussion les connaissances produites récemment autour des questions relatives aux travailleurs de plateformes et aux alternatives possibles. Ce colloque s’inscrit dans les missions de la recherche scientifique, consistant à mettre en débat, à valoriser et à vulgariser les résultats des enquêtes financées sur des fonds publics. Pari réussi.
- Nous publions les contributions suivantes :
- Plateformes de travail et atteintes subjectives, par Stéphane Le Lay, sociologue HDR et Fabien Lemozy, sociologue, chercheurs à l’Institut de psychodynamique du travail-ASTI.
- Livreurs à vélo : la prévention empêchée, par Marc Malenfer et Michel Héry, chargés de mission Veille et prospective, INRS.
- Les conclusions par Pascal Savoldelli, sénateur.
- À noter que le comité d’organisation était composé de :
- Carlotta Benvegnù (Post-doctorante Projet PLUS)
- Isabelle Gernet (Maîtresse de conférences en psychologie à l’Université Paris 7 et membre de l’IPDT)
- Arthur Hay (Secrétaire général CGT du syndicat des coursiers à vélo)
- Virginie Hervé (Secrétaire scientifique de l’IPDT)
- Barbara Gomes (Maîtresse de conférences à l’Université d’Avignon)
- Stéphane Le Lay (Chercheur à l’IPDT)
- Fabien Lemozy (Chercheur à l’IPDT)
- Matthieu Montalban (Maître de conférences en sciences économiques à l’Université de Bordeaux)
L’Institut de psychodynamique du travail (IPDT), placé sous la direction scientifique de Christophe Dejours, est un institut de recherche œuvrant institutionnellement au sein d’une Association de Santé au Travail Interservices. Avec une vingtaine de praticiens, de chercheurs, d’enseignants-chercheurs et un secrétariat scientifique, l’IPDT est engagé dans des interventions de terrain, des consultations et des psychothérapies spécialisées, des enseignements et formations en psychodynamique et psychopathologie du travail, et dans la recherche scientifique nationale et internationale.
Photo Clément Savel
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