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Travailler au futur

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le travail de la terre et avec le vivant fait son cinéma

Après une 12e édition en ligne, la 13e édition du festival Filmer le travail retrouve le chemin des salles et le public. Pour la 3e année consécutive, Filmer le travail fait le choix d’une thématique centrale et transversale en prise avec des problématiques actuelles, le travail de la terre et avec le vivant, qui sera abordée au fil d’une programmation mêlant cinéma, recherche, littérature et création artistique.

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Lieu de travail et de vie, espace menacé, territoire à protéger, zone à défendre, la terre se retrouve à la croisée d’enjeux politiques, sociaux et économiques. Filmer le travail mettra en résonance des portraits d’hommes et de femmes au travail, reliera les luttes d’hier et celles d’aujourd’hui, en identifiant les rapports de domination à l’œuvre et leur histoire.

La revalorisation du milieu naturel et du vivant aujourd’hui permet d’interroger autrement les rapports de force existant entre pratiques intensives et nouvelles manières de travailler la terre, et nourrit un renouvellement des formes artistiques, que ce festival propose d’explorer. 

Cette tension entre la destruction de l’environnement et le soin porté à la terre, à celles et ceux qui la travaillent, aux formes alternatives de travail en commun, aux liens qui relient l’homme à son écosystème, seront au cœur de cette édition.

Au programme, de nombreux événements dont deux expositions : la première sur la bande dessinée récemment parue de Étienne Davodeau, Le Droit du sol qui interroge l’histoire du sol comme peau du monde à travers l’évocation des traces laissées par l’homme ; la seconde composée des photographies de Claude Pauquet sur la décroissance et les nouvelles formes d’habiter et de travailler la terre ; côté musique, le duo formé par Lucas Ravinale et Loup Uberto reprendra très librement les polyphonies des travailleurs des champs du nord de l’Italie.

Le beau film de Florence Lazar, Tu crois que la terre est chose morte sera montré en ouverture : l’occasion de relier la lutte écologique menée sur les terres martiniquaises par des agricultrices et agriculteurs, herboristes et citoyennes et citoyens à l’histoire coloniale.

la sélection de films programmée avec l’historien du cinéma Federico Rossin proposera un voyage dans le temps et les formes filmiques, avec des films de Youssef Chahine, Paul Leduc, Johan van der Keuken, Peter Nestler, Bill Douglas, etc., mêlant des portraits de bergers, de botanistes, d’indiens, de paysans en lutte au Mexique, au Japon, en Égypte ou en Angleterre.

Le Brésil sera mis à l’honneur avec trois films récents : Chão de Camila Freitas, Rio de Vozes de Jean-Pierre Duret et Andrea Santana, et le magnifique premier film de Maya Da-Rin La Fièvre.

Des films où l’épique et le poétique se mêlent pour aborder le Mouvement des paysans sans terre, la lutte des pêcheurs·euses du Nordeste brésilien ou la lutte intérieure d’un homme coupé de son environnement naturel, métaphore de l’écocide amazonien.

Côté jeune public, deux films d’animation particulièrement réjouissants seront proposés : Pompoko de Isao Takahata et La petite taupe aime la nature de Zdeněk Miler, qui feront la part belle à l’amour des animaux et de la terre, au collectif et à l’amitié.

La question du lien avec l’animal viendra d’ailleurs clore cette édition avec la projection en avant-première de Vedette de Claudine Bories et Patrice Chagnard. Des rencontres croisées écrits/écrans rythmeront le festival, en présence de Barbara Glowczewski (Réveiller les esprits de la terre) et de la cinéaste Elsa Maury (Nous la mangerons, c’est la moindre des choses) que nous inviterons à dialoguer avec l’autrice et bergère Florence Robert (Bergère des collines). Une soirée consacrée aux dystopies environnementales croisera projection super 8 avec le collectif Les Scotcheuses et des lectures de textes choisis. Enfin, des cafés littéraires seront proposés à l’Envers du bocal qui deviendra le temps de cette édition un lieu partenaire privilégié.

Les journées d’études, co-organisées avec l’Université de Poitiers et soutenues par l’OIT, porteront sur l’écologisation des pratiques agricoles, la réappropriation collective des terres et la question des communs, favorisant les dialogues entre chercheurs et cinéastes…

Filmer le travail s’affirmera cette année encore comme un lieu d’émergence de nouveaux talents avec la compétition internationale de films documentaires récents, grand temps fort du festival.

Cette année 18 films documentaires inédits seront présentés, proposant un renouvellement des formes et des sujets. La création d’un nouveau prix, le Prix du partenariat France – OIT, viendra réaffirmer la dimension internationale du festival. 

13ème édition du Festival international Filmer le travail autour d’une nouvelle thématique centrale : le travail de la terre et avec le vivant. Du 4 au 13 février 2022 à Poitiers.

Le programme complet

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