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Marie-Anne Dujarier. « Parler de la « valeur travail » pose plus de problème qu’il n’en résout »

Le livre de la sociologue Marie-Anne Dujarier, est une invitation à débattre du mot travail et de ses significations. Dans son ouvrage, elle décrypte les périls auxquels nous exposent les « troubles » qui pèsent sur le mot « travail ». Entretien vidéo réalisé par Fabrice Savel et Cédric Porte.

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« Je vais au travail », « Travaille bien ! « , « Attends, j’ai du travail », « je cherche un travail », télétravail, sens du travail, coût du travail, fin du travail, valeur travail… Ses phrases toutes faites, ses expressions courantes révèlent la place centrale qu’occupe le travail dans notre quotidien, dans la société, dans le débat public…

Mais qu’appellons-nous “travail” ? C’est à cette première question que tente de répondre, Marie-Anne Dujarier, dans son ouvrage, « Troubles dans le travail ».

Pour la sociologue, si le mot travail « est sur toutes les lèvres, c’est du fait de l’importance institutionnelle et subjective, mais aussi matérielle et morale, qui lui est conférée dans notre société. »

Le sens du mot travail est donc l’objet de rapports de force, d’accaparement par des institutions, des puissances économiques, politiques, sous couvert parfois d’une certaine morale…

Son travail s’inscrit dans le temps long, dans l’histoire, pour arriver à aujourd’hui où le sens même du travail est remis en cause dans le cadre de l’anthropocène, cette époque caractérisée par l’avènement du travail humain et du capitalisme dominant comme principales forces de changement sur Terre.

Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, Marie-Anne Dujarier rappelle que, depuis deux siècles environ, notre société est fondée sur ce mot « travail », un mot naturalisé, qui connaît un usage politique et institutionnel et qui est aussi une valeur.

Or, alerte la sociologue, nous sommes à un moment où notre société est remise en cause, notamment du point de vue de ce qu’elle produit et de ce qu’elle consomme. Pour Marie-Anne Dujarier, il serait intéressant de faire aussi une révolution épistémologique. C’est-à-dire, pour penser la suite, nous interroger, voire nous entendre, sur le sens des mots que nous utilisons.

Fabrice Savel

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