L’Association Henri Pézerat fait vivre un réseau d’échanges d’expérience et d’aide aux luttes sociales concernant la santé des personnes en lien avec le travail et l’environnement. Pour cette association, Le projet d’accord national interprofessionnel « pour une prévention renforcée et une offre renouvelée en matière de santé au travail et conditions de travail », proposé à la signature des organisations syndicales de salariés dites « représentatives », début janvier 2021, précède sur le même sujet, le projet de loi Lecoq déposé le 23 décembre 2020 à l’Assemblée Nationale.
L’un et l’autre remettent gravement en question le droit fondamental des hommes et des femmes à ne pas être mis en danger dans leur activité de travail, en réduisant la « prévention primaire » à la « prévention du risque de désinsertion professionnelle ». L’objectif central de cet accord est de reporter la responsabilité des atteintes à la santé des travailleurs sur la vulnérabilité de ces derniers et leur propre responsabilité, et non sur les conditions de travail qui menacent leur intégrité physique et psychique. L’analyse critique proposée dans le présent texte reprend quelques points essentiels qui n’épuisent évidemment pas les commentaires et critiques qui pourraient en être faits. Mais cette analyse nous amène à lancer un appel solennel aux organisations syndicales pour qu’elles refusent de signer un tel accord.
Le site de l’association Henri Pézerat : https://www.asso-henri-pezerat.org/
Vous devez être connecté pour publier un commentaire. Login