Remettre le travail à sa place. Après l’Islande, l’Espagne et l’Irlande testent la semaine de quatre jours. Comment rééquilibrer nos vies ? En travaillant moins ? Les décryptages de la presse étrangère.
Quand les Européen·nes réduisent leur temps de travail. Partout en Europe, l’idée d’une réduction du temps de travail fait son chemin. Focus sur les expériences fructueuses. Non, la réduction du temps de travail n’est pas une spécificité française, comme voudrait nous le faire croire certains discours qui cherchent à culpabiliser les travaillleur·ses en France.
« Généralisons la semaine de travail de quatre jours ». Emeric Oudin et Julien Leclercq, président et vice-président du Centre des jeunes dirigeants (CJD), vantent les bienfaits de la semaine à quatre jours et appellent les candidats à l’élection présidentielle de 2022 « à se saisir de cette innovation pour mieux l’accompagner et la déployer dans notre pays ».
Temps de travail : la semaine de quatre jours à l’essai en Espagne. Le gouvernement espagnol propose d’expérimenter l’an prochain la semaine de quatre jours dans 200 entreprises volontaires. Certaines d’entre elles sont déjà passées à l’acte. Le maintien du salaire reste très discuté, et s’accompagne de débats sur une hausse nécessaire de la productivité.
DÉBATS. Que devient le travail ? Lors de l’édition 2021 des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, sur le thème du travail, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, président de la Confédération européenne des syndicats, a évoqué sa vision du travail, d’hier à aujourd’hui. Il s’est entretenu avec Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, dans une carte blanche proposée à la Fondation le 9 octobre.
Le travail, ce trésor perdu de la gauche. Que s’est-il passé pour que ce sujet central et sans cesse renouvelé de notre société soit ainsi délaissé par les candidats de gauche ?
DROITS. La chronique juridique de Savine Bernard. Sans juge, le travailleur est sans droits. Les différentes réformes du droit du travail menées par François Hollande puis Emmanuel Macron ont eu pour objet et pour effet, avec un indéniable succès, de rendre les juridictions prud’homales plus difficilement accessibles.
CONDITIONS DE TRAVAIL. Hôpital : des conditions de travail de plus en plus difficiles. L’exposition des salariés à diverses contraintes et à des risques psychosociaux s’intensifie à l’hôpital. Elle y reste plus élevée que dans les autres secteurs d’activité. Il s’ensuit une détérioration des conditions de travail qui affecte surtout les agents d’entretien, les aides-soignants, les infirmiers et les sages-femmes.
Détresse au travail : le nombre de burn-out a doublé en un an. En seulement quatre mois, le nombre de burn-out sévères des salarié.e.s a explosé de… 25 %. Une augmentation due en grande partie au contexte de la pandémie, et de l’épuisement après 18 mois de crise et de télétravail.
Mal-être au travail : tous en blah-out ? Moins spectaculaire dans ses symptômes que le burn-out ou la dépression, la lassitude, ou dévitalisation, gagne du terrain dans le monde du travail.
Le télétravail, mal aimé du travailleur japonais. Sébastien Lechevalier rapporte, dans sa chronique, une étude montrant que le recours au télétravail au Japon a paradoxalement débouché sur une forte baisse de productivité.
« Le fait d’être en situation de handicap multiplie par trois le risque de discrimination au travail ». Pour Fabienne Jégu, conseillère experte Handicap auprès de la Défenseure des droits, la situation professionnelle des personnes handicapées reste préoccupante en France, malgré une dynamique à l’œuvre.
Ces métiers où la flexibilité du travail n’existe pas. Les cadres disposent de plus de liberté quant à l’organisation de leur temps de travail que les ouvriers.
Image OpenClipart-Vectors / Pixabay.
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